Pages

lundi 26 septembre 2011

Hommage à mon grand-père ,Hervé Melançon

Bonjour à tous,

Mon nom est Simon Lapierre. Je suis un des deux petit-fils de Monsieur Melançon. Je suis le fils de Hubert Lapierre, qui et ici aujourd’hui, et de Diane Melançon, la soeur de Serge, que plusieurs d’entre vous avez connue. Elle est décédée trop tôt il y a déjà 32 ans.

Ça me fait plaisir d’être ici à St-Côme aujourd’hui. Je suis déjà venu à quelques reprises mais c’est la première fois que j’y viens avec mes enfants Mathieu, Maxime, Gabriel et Justine. On va passer un peu temps cet après-midi à suivre les traces de grand-papa, des Melançon, Marion, McGurrin, Mireault, Riopel, etc qui ont marqués tant d’histoires que grand-papa nous a racontées. Et on va revenir dans le futur pour en faire plus.

Quand j’étais plus jeune, avec toutes les histoires que grand-papa Hervé et grand-maman Rose me racontait, je croyais qu’il devait y avoir des millions de personnes à St-Côme!

C’est avec beaucoup de tristesse, mais aussi de soulagement, que j’ai appris la mort de grand-papa lundi matin.

Peu de temps après avoir eu la nouvelle lundi, j’ai quitté le bureau pour rentrer a la maison. Durant l’été je voyage en vélo pour me rendre au travail et à chaque soir je revient par le mont-royal, en passant à travers le cimetière. A chaque passage j’en profite pour dire bonjour aux personnes proches qui y sont. Et lundi, avec un beau soleil de fin d’après-midi, j’ai passé proche du site ou ma mère est enterrée, et j’ai pensé à grand-papa qui venait de mourir quelques heures plus tôt, et je me suis mis à sourire en pensant à leur retrouvailles! Et j’ai roulé comme ça, avec un gros sourire, jusqu’à la maison. Marie-France, mon épouse, s’attendait à me ramasser avec une petite cuiellère mais m’a finalement vu en meilleur état que celui auquel elle s’attendait.

Mais ce n’est pas de mes états d’âmes dont je veut vous parler. Comme témoignage, j’aimerais vous laisser avec quelques bons souvenirs ou de belles image de grand-papa. Il y a beaucoup de choses dont je vais me souvenir durant toute ma vie. En fait, je garderai tellement de bons souvenirs que je sais que je vais en oublier plusieurs en essayant de vous en raconter.

Après ma visite à l’hopital samedi dernier, j’ai parlé à mes enfants de l’état de santé de grand-papa. Je leur ai dit que grand-papa n’en avait plus pour très longtemps, mais qu’il était calme, confortable et bien entouré. En passant un grand merci aux gens des soins palliatifs de l’hôpital de Joliette, en particulier notre petite cousine Huguette Melançon que le hasard nous a permis de rencontrer. J’ai été tellement impressionné par ce que j’ai vu comme soin que je considère maintenant déménager à Joliette pour mes vieux jours!

Farce à part, et de retour avec ma conversation avec les enfant, j’essaie de préparer le terrain, de leur expliquer ce qui se passe du mieux que je peut. Je leur dit - vous savez, grand-papa a eu une très belle et longue vie -

Mathieu, mon plus vieux, qui vient d’avoir 11 ans, m’interrompt tout de suite. Ben voyons donc papa, grand-papa y’a pas eu une vie facile, y’est parti en Abitibi quand il était tout petit, il a vécu dans des conditions super difficiles, son père est mort là-bas, il est revenu avec sa mère, ses soeurs et son frère pour perdre sa mère pas longtemps après, sa famille a été séparée, il a travaillé fort dans le bois, loin de ses enfants, pendant une grande partie de sa vie, et toi, tu dis qu’il a eu une belle vie...

On a conclut ensemble qu’effectivement, ça ne s’était pas très bien commençé pour grand-papa mais qu’il avait quand même réussit à surmonter tous les obstacles qui se sont présentés dans sa vie et qu’il avait réussit à avoir aussi beaucoup de succès et de bonheur dans sa vie de tous les jours.

Le point que je veux illustrer avec cette histoire est comment grand-papa a pu avoir un impact marqué jusqu’à ses arrières petits-enfants, qui ont eu une chance incroyable de connaître quelqu’un comme lui. C’est toute une connection que grand-papa a réussit à établir avec ses arrières petits-enfants pour que qu’ils se rappellent de tout ça.

Grand-papa a toujours été très présent dans nos vies.

A chaque fête, à chaque anniversaire, je me faisais toujours surprendre par une belle carte qui arrivait par la poste quelques jours avant l`événement. Il n’en a jamais manqué une. Merci en passant à Laurence qui a beacoup aidé grand-papa dans la dernière année.

J’en profite d’ailleurs pour mentionner à mes enfants que si ils ont un compte bancaire aujourd’hui, c’est en grande partie à cause de grand-papa.

Je me souviens quand j’étais plus jeune d’aller passer des semaines chez grand-papa et grand-maman. C’est chez lui dont j’ai les premiers souvenirs de la visite du père Noël après la messe de minuit. Je me rappelle d’avoir appris à jouer à la pétanque avec grand-papa et de l’avoir suivi dans des tournois en Mauricie. Peut-être que je les dérangeais un peu (et j’ai une meilleure appréciation de ces choses-là maintenant que j’ai quatre jeunes enfants) mais le feeling principal qui me revient est que grand-maman et grand-papa étaient très fiers de leurs enfants et de leurs petits-enfants, et qu’ils avaient le don de me faire sentir apprécié.

J’ai toujours été très impressionné de voir l’engagement de grand-papa face a la religion. Je me souviens de voir grand-papa et grand-maman réciter leur chapellets, en se déplaçant sur leurs genoux d’un bout à l’autre de la maison, après le souper quand je restais avec eux. J’ai été vraiment marqué par son grand engagement religieux. À chaque visite, à chaque appel il me disait comment il pensait à nous, comment il priait pour nous.

Vous auriez du lui voir le visage, ses yeux en particulier, quand Mathieu lui a annonçé qu’il allait faire sa première communion.

Il s’est mis à nous raconter comment sa première communion à lui avait été, 80 et quelques années plus tôt. Il nous racontait comment il avait été le garçon choisi pour faire une lecture, et qu’il avait au même moment rencontré la fille qui avait été choisie pour faire la lecture, nulle autre que Rose-Éva Marion, qui deviendra sa femme, la mère de Serge et de Dianne. Je garde aussi de tendres souvenirs de ma grand maman Rose. Je n’ai pas encore demandé à Mathieu ni à Maxime s’ils ont rencontré une personne aussi spéciale à leur première communion mais disons que cette histoire est dure à battre.

Un autre souvenir que je garderai toujours est la réaction de grand-papa à l’arrivée de notre fille Justine, qui aura bientôt 4 ans. Grand-papa l’a pris dans ses bras et s’est assis avec ellle en la berçant tranquillement. Grand-papa avait les larmes aux yeux tellement il était content de tenir sa petite Justine dans ses bras, et moi aussi ça me met souvent les larmes aux yeux à repenser à tout ça. Tous mes enfants ont eu droit au même acceuil de grand-papa.

Ça m’amène sur un autre point important: l’acceuil de grand-papa. J’en parlais hier avec mon autre soeur Lyna, qui ne peut malheureusement être ici aujourd’hui (elle récupère d’une chirurgie au coude). Elle me disait comment pour elle, qui a rencontré grand-papa dans une situation un peu difficile, comment elle a connu un homme qui débordait d’amour et de générosité. C’est difficile de trouver une meileure description de grand-papa. Débordant de générosité et d’amour, inconditionnel. Ce sont vraiment des traits de grand-papa dont je me souviendrait toujours.

Grand-papa nous a fait connaître l’Abitibie, St-Lambert en particulier ou lui, son frère et ses soeurs ont vécus des moments difficiles. J’y suis allé avec lui et mes parents dans les années 70 mais j’étais trop petit pour comprendre tout ce qui c’était passé là-bas.

Grand-papa nous a aussi aider à connaître notre famille élargie, nos ancêtres et cousins distants. Grand-papa a aussi été un grand rassembleur. Durant les dernières années il organisait une visite annuelle à la cabane à sucre près de Joliette. Il était tellement heureux de voir ses petits-enfants interagir avec la famille de Lucie, de Georgette et de Bernard. On en garde de précieux souvenirs.

Aujourd’hui on doit malheureusment dire adieu à grand-papa Hervé. Ce fut tout un homme, irremplaçable, débordant d’amour et de générosité, qui nous manquera énormément.
Dimanche dernier, avec les enfants, on a eu la chance de passer un peu temps avec lui. On lui a tous dit en lui tenant la main comment on l’aimait et comment il va nous manquer. Nous avons tous été privilégié de connaître quelqu’un comme lui.

Merci.

vendredi 25 juin 2010

Moment historique et mémorable pour un groupe de Melançon

Moment historique et mémorable pour un groupe de Melançon.

Le 10 juin 2010, fût pour moi le point culmulant de mes recherches et intérêts dans l’histoire de ma famille Melançon. Avec moi, dans mon enthousiasme, j’ai amené des membres de ma grande famille voulant eux aussi profiter de l’unique occasion, de mettre les pieds dans ce qui fût la maison de Séraphin Melançon et d’Élisabeth Mireault entre 1869 et 1924.

Grâce à la grande générosité des propriétaires qui utilisent cette maison comme chalet, mon mari et moi avons eu la chance d’y vivre pendant 6 jours.

Les invitations à profiter de l’occasion pour les retrouvailles furent lancées et acceptées d’emblée. De l’Abitibi, Chicoutimi ,Joliette et des environs de Saint-Côme ils sont venus ces Melançon de souche qui ont aussi des noms comme Hétu, Gaudet, Lafrenière Bonin , Gauthier, Bergeron et Bordeleau . Nous nous sommes retrouvés 22 entassés dans la petite maison en cette journée pluvieuse.

En mai 2009, nous avions examiné l’extérieur de la propriété y compris le ruisseau si agréable à écouter avec son gazouillis relaxant. Cette fois-ci nous étions venus pour voir l’intérieur de la maison et la pluie nous importait peu.

Les photos en noir et blanc aidèrent à retrouver les souvenirs et les quelques heures de ce 10 juin passèrent allègrement.
Le grand intérêt de plusieurs d’entre nous fût d’essayer de trouver où étaient les parties de la maison encore authentiques des années 1900. Le plafond du premier plancher le semble et les larges planches de pin du deuxième plancher furent votées pour être réelles. Elles furent touchées et retouchées comme des reliques !

Il fût décidé (!) par plusieurs et confirmé quelques jours plus tard par mon frère Yoland, que l’escalier n’était pas du début du siècle et que l’escalier original aurait dû être au milieu, face à la porte. La fausse trappe au plafond de la cuisine confirme donc cette supposition.

La journée du 10 fût agrémentée par le fait que nous avions des anniversaires à célébrer. Tante Lucille Bordeleau célébrait le jour même son 78ième, et cousine Georgette Hétu elle célébrerait son 81ième le lendemain. Plus important encore, fut de trouver que dans cette maison, en ce même jour du 10 juin 1881 Elisabeth notre ancêtre donnait naissance à un autre garçon, un autre Joseph, qui comme ses deux frères précédents, aussi nommés Joseph ,n’avaient vécu que quelques mois.

Quelle incroyable coïncidence pour les ainés Melançon présents que cette révélation. De penser que 129 ans plus tard nous avions la chance d’être réunis dans la même maison me donna une très grande satisfaction.

Par ma curiosité, j’avais initié cette aventure sans jamais imaginer où elle me conduirait. J’ai le sentiment d’avoir accompli un exploit important, d’avoir vécu une expérience unique dans ma vie.

Je ne sais pas où je pourrai puiser d’autres informations aussi captivantes sur notre histoire de famille qui pourraient surpasser notre semaine dans cette merveilleuse maison à Saint-Côme.

Je joins à ce blog, les informations que j’ai pu trouver sur la façon dont auraient pu vivre nos ancêtres durant leur vie dans cette maison.

Puissiez-vous y trouver des intérêts de fierté et d’appartenance à notre grande famille de Melançon.

La maison dans les années 1960...

Posted by Picasa

Séraphin Melançon et Élisabeth Mireault,une vie.

Séraphin Melançon et Elisabeth Mireault.


Un exposé imaginaire de ce qu'aurait pu être leur vie dans la maison à Saint Côme
 

Ce qui m’amène à écrire cet exposé sur la vie de mes ancêtres Séraphin Melançon et Elisabeth Mireault, est la chance inouïe que j’aurai de vivre en juin 2010, quelques jours dans ce qui était leur maison au début de leur vie à deux, en 1869 à Saint Côme.

Mon style d’écriture n’étant pas celui de romancière mais plus près de celui de reporter, c’est de cette façon que j’aborderai cet écrit.

Comme tout bon reporter, je fais face à un dilemme tout de suite au départ.

Mes ancêtres, à ce que je sache, n’ont laissé aucun écrit caché dans les murs ou sous le plancher de leur cuisine. Bien dommage.

Les ainés encore vivants de la famille Melançon n’ont que des souvenirs rudimentaires et fragmentés des quelques rares visites chez leurs grands-parents alors qu’ils étaient en bas âge.

Je suis quand même curieuse et bien décidée de trouver comment les colons de cette période vivaient. La vie de nos défricheurs, qu’ils aient vécu dans le comté de Lanaudière ou de la Beauce, devait à quelques exceptions près, avoir beaucoup de similarités. Dans mes lectures de nombreux livres sur l’histoire du Québec, et sites généalogiques sur Internet, je compte y trouver les informations sur la vie quotidienne que Séraphin et Élisabeth devraient avoir vécu dans cette maison entre 1869 et 1924


Mes recherches sur le mode de vie du temps se basent en premier, autour des dates des naissances et décès des enfants de Séraphin et Élisabeth.

À défaut de commentaires personnels, nous devons imaginer leurs joies et leurs peines à travers les écrits de l’histoire des Québécois que j’aurai dénichés dans mes recherches.

Puissiez-vous trouver dans cet exposé de quoi meubler votre esprit de reconnaissance pour tous ceux qui nous ont précédés pour faire de nous les personnes que nous sommes.



Le mariage de Séraphin et Élisabeth


Dans son livre Les quatre saisons dans la vallée du St Laurent, Jean Provencher rapporte que le dicton populaire vis-à-vis les mariages dans cette région était.

« Mariez vous à votre porte et avec des gens de votre sorte »

Il semble bien que nos ancêtres Séraphin et Élisabeth, comme la majorité des jeunes de ce temps là au Québec, aient accepté d’emblée l’idée du temps.

Ils ont grandi ensemble à St Jacques avant que les parents d’Élisabeth et de Séraphin déménagent à St Côme.

Il semble bien qu’avant leur départ pour St Côme, Élisabeth et sa mère aient été bien actives dans la communauté de St Jacques L’Achigan. On retrouve leurs noms sur la liste des artisanes ayant tissé des ceintures fléchés.

De Séraphin nous ne savons rien à cette époque. Il est bon de présumer qu’il travaillait comme bucheron ou journalier sur les fermes ou celle de son père qui était aussi un fermier.

Leur mariage eut lieu le 12 avril 1869. C’était un lundi, la journée de la semaine la plus populaire pour les mariages. Séraphin avait 23 ans et Élisabeth venait d’avoir 18 ans.

Les mariages et les célébrations duraient au moins deux jours à cette époque. Le dimanche précédant la cérémonie servait pour les préparations à laquelle les voisins se joignaient avec enthousiasme. La journée du mariage le cortège partait de la maison des parents de la mariée pour se rendre à l’église. Après la cérémonie qui avait lieu entre 6 et 8 heures du matin dans ces temps là, les d’invités revenaient vers la maison des parents de celle –ci. On fêtait toute la nuit et le lendemain la fête continuait chez les parents du marié. La troisième journée on peut s’imaginer que la fête continuait mais probablement à moindre intensité, une journée pour se remettre des deux premières et pour être en forme pour la besogne l du lendemain.

Les mois préférés pour les mariages étaient l’hiver ou tôt le printemps. Les saisons de l’été et de l’automne avec les semences et les récoltes étaient le temps de l’année ou les cultivateurs avaient trop à faire pour accommoder les festivités entourant les mariages.

De la tenue de mariage que portaient les mariés je n’ai pu trouver aucuns indices. Il y quelques photos de grands mariages de la bourgeoisie montréalaise mais je doute fort que nos ancêtres aient pu se payer quoi que ce soit de ce luxe là.

La seule photo que nous ayons qui pourrait être leur photo de mariage montre un Séraphin paraissant assez jeune mais Élisabeth semble être beaucoup plus âgée que ses 18 ans lors du mariage.

Les voyages de noces ne semblent pas être dans le vocabulaire des colons du 19 siècle. La condition des routes certainement n’étaient pas propices aux longs voyages.

Puisque la maison fut léguée en 1916 de Séraphin à son fils ainé Urgel, on présume que lui et Élisabeth ont habité la maison du rang 7 du début de leur vie à deux. Le frère d’Élisabeth, Mizael était voisin, et c’est bien connu que les familles pour toutes sortes de raisons aiment rester à proximité les uns des autres.



Les naissances et les décès au rang 7


Comme beaucoup de couples de ces années lointaines, Séraphin et Élisabeth connurent les grandes joies des naissances et grandes peines des décès en bas âges de 4 de leurs 12 enfants.

1870; 15 mois après leur mariage, Séraphin et Élisabeth accueillirent leur premier enfant, un garçon, Joseph né le 17 juillet.

1872; Un deuxième garçon Edmond voit le jour le 26 février mais décède 5 semaines plus tard le 5 avril.

1873; Célina nait le 31 octobre

1875; Urgel nait le 26 avril

1877; Edmond (2) nait le 5 mai

1879; Joseph l’ainé âgé de neuf ans décède le 8 sept

1880; Joseph(2) nait le 15 février et prend le nom de son frère décédé 5 mois plus tôt, il décède le 9 mars.

1881; Joseph(3) nait le 10 juin mais décède le 1 décembre

1883; Isaïe nait le 26 juillet

1885; Anna nait le 20 octobre

1888; Henri nait le 15 juillet

1890; Damien nait le 25 décembre

1893; Albertine nait le 4 mai

Albertine est la 12ième de la famille. 1893 année du 24ième anniversaire de mariage de ses parents.

Célina a 20 ans, Urgel 18 ans, Edmond 16 ans, Isaïe 10 ans, Anna 8 ans, Henri 5 ans, Damien 3 ans.

Les parents ont 47 ans et 42 ans.

À noter que les trois garçons nommés Joseph sont décédés aux âges de 9 ans, 5 mois et six mois.

La vie quotidienne

Après la lecture de la vie quotidienne de nos ancêtres bien mal à nous qui voudrions nous plaindre.


Alors que nous n’avons qu’à aller à l’épicerie ou au centre d’achat pour nous procurer nourriture et vêtements, meubles et autres,

Séraphin et, je dirais même surtout Élisabeth, devaient prendre à l’état brut le matériel et le transformer en meubles, nourriture et vêtements pour la survie de leur famille.

Les enfants adultes d’une même famille, sont souvent regroupés dans le même rang, ce qui est très avantageux pour chacun . L’entraide pour les récoltes, la boucherie, la tonte des moutons, le tissage, la garde des enfants « quand les sauvages passent » sont des avantages à ne pas négliger et qui entretient un esprit uni des familles.

Même les grands-parents qui souvent demeurent chez un de leurs enfants sont très utiles, même s’il ne peuvent plus participer aux durs labeurs de la ferme.

Il n’est pas pour rien que nous ayons vu si souvent dans le passé des illustrations des grand-mères assises sur des chaises berçantes à tricoter. On leur donnait tous les pelotons de laine nouvellement filée et elle se mettait à l’ouvrage, souvent en tricotant tout ce dont la famille avait besoin pour se garder au chaud durant les hivers si froids du nord.

Pour la fabrication des tissus , on se partageait les corvées de tissage et par petits groupes les femmes réussissaient à confectionner assez de toile de lin, flanelle et étoffe du pays pour la couture du linge de la famille. Pour les chaussures, on s’inspirait des amérindiens en confectionnant des mocassins fait de peau d’orignal ou de souliers de cuir de bœufs .

Tenir maison pour Elisabeth tout en prenant soin de ses enfants voulait dire , faire un potager , entreposer dans le caveau les légumes pour l’hiver , faire la cueillette des petits fruits pour en faire des confitures, lever les œufs (qui veut dire aller chercher les oeufs),  faire le pain , faire le savon , faire le lavage du linge à la main, le repassage avec le fer à repasser qu’on chauffe sur le poêle , conserver la viande après la boucherie ,  faire la couture des vêtements pour sa famille ,sans compter les grands ménages du printemps et de l’automne. Ses journées étaient bien remplies.


Avoir en Mélina Lacasse une belle sœur voisine fut sûrement d’un grand réconfort .Les périodes des décès de 4 enfants en bas âges furent sans aucun doute des périodes très difficiles ou le réconfort des proches est apprécié.
Comme cultivateur, Séraphin partageait surement les tâches avec son voisin et beau frère Misael qui était plus âgé et avait donc plus d’expérience comme cultivateur.

Il y avait le bois à couper à l’automne pour chauffer la maison, une fois l’an  il fallait changer les paillasses défraîchies qui servaient de matelas,  faire la traite des vaches, l’entretien des animaux et des bâtiments, faire des meubles pour la maison et pour la famille sans cesse grandissante, la récolte des céréales, la corvée des foins , la boucherie, la pêche derrière la maison pour les repas du soir. Il y avait souvent les corvées inattendues pour aider un voisin dans le besoin. Pour lui aussi le quotidien était chargé de responsabilités et les moments de repos bien appréciés.

La donation  (transcrit textuellement mais parfois certains mots étaient illisibles)

Ci-dessous l’écrit de la donation de la maison de Séraphin Melançon à Urgel Melançon.

Enregistré au long le 24 juin 1916 à 1 heure de l’après midi.

L’an 1916,le 19 juin devant Joseph Goyet notaire pour la province de Québec résidant pratiquant dans le district de Joliette dans la paroisse de St Ambroise de Kildare soussigné et en présence de Mr Hervé Thériault journalier de St-Côme témoin requis à l’effet des présentes impliquant Mr Séraphin Melançon cultivateur de St Côme, Mme Elisabeth Mireault son épouse commune en biens qu’il autorise à l’effet des présentes lesquels par les présentes dont  la donation irrévocable avec les garanties ordinaires de droit à Mr Urgel Melançon leur fils cultivateur lui-même bien présent acceptant donataire à savoir...le lot 23 au huitième rang du dit canton 5 arpents de largeur sur la longueur du dit rang.

2   Les immeubles connus désignés au dit plan(???) ...sous le numéro 22B et 23b du rang 7 du dit canton avec les bâtisses.

3  Tous les effets mobiliers,meubles,meublants et biens en général des donataires se trouvant sur les dits immeubles où ailleurs. Cette donation est faite aux charges ordinaires et droits d’acquitter les dettes actuelles des donateurs. Cette donation est en autre,  faite à la charge par le donataire de nourrir à sa table, loger vêtir et chauffer, éclairer les donateurs, leur procurer le prêtre,le medecin,payer ce dernier,les mener et les ramener de l’église au besoin, leur procurer places de bancs, leur donner la subsistance et pourvoir à tous leurs besoins tant en santé qu’en maladie, les faire inhumer au cas du pré décès du donataire. Dans le cas ou les donateurs ne voudraient pas vivre avec les successeurs et aller vivre ailleurs, alors dans ce cas, i l devrait défrayer aux donateurs les (?)…… au décès du survivant une rente annuelle et pension viagère de cinquante piastres payable à l’avance.

Même dans ce cas les représentants des donataires seront tenus de faire inhumer les donateurs.


Au cas du survivant des donateurs toutes arrérages de la dite rente seront éteint.

(?)……….des présentes le donataire jouira(?)...disposera de ce qu' à titre de propriétaire à compter de ce jour. Don de l’acte fait et passé à St Côme les jours, mois (?)….sous le numéro deux mille neuf cent seize.

Les donateurs  et  donataires ont déclaré ne savoir signer,la donateur et le témoin ont signé avec le notaire , la lecture faite.

Élisabeth Mireault,Hervieu(?) Thériault JF Goyet

samedi 22 août 2009

Deux jours de retrouvailles à St Côme.

Retrouvailles à Saint-Côme.

La fin de semaine du 29-30 mai 2009, des Melançon se réunirent dans cette petite paroisse où avait vécu leur ancêtre Séraphin Melançon.

L’automne dernier lors de notre visite, (Gérald Pagé et moi) avec le cousin Hervé, j’avais exprimé le désir d’aller avec Hervé à Saint Côme. Gérald m’avait dit qu’il était partant et qu’il s’offrait de nous conduire.

On avait fixé cette visite au printemps, si la santé de cousin Hervé le permettrait.

L’hiver fut difficile pour lui et il nous a fait quelques peurs avec sa santé chancelante par bouts. Je revenais à la charge à chaque appel lui rappelant notre promesse de l’amener à Saint –Côme quand il irait bien.

Les circonstances ont fait que c’est Gérald qui, au retour de son voyage au Mexique, fut diagnostiqué d’un cancer virulent. Il décéda 6 semaines plus tard me laissant sous le choc et dorénavant seule pour réaliser le projet.

Je décidai d’aller de l’avant quand même vu l’état maintenant stable de la santé d’Hervé.  On fixa une date; fin mai. Ma sœur  Michèle accepta de nous conduire et Jacinthe  une autre de mes jeunes sœurs nous accompagna.

 

Cousin Hervé me rappelait que nous aurions besoin « de plus qu’une journée » pour tout faire. Je compris qu’il voulait voir les cousines Cécile et Georgette Hétu, et une nièce Nicole , visiter Mr Marcel McCabe, voir la maison de notre ancêtre Séraphin, l’église, visite au  cimetière etc, etc…

On vérifia les horaires de tous et toutes et ce fut décider que nous serions là pour deux jours. Hervé fit les réservations avec empressement.

Il décida aussi de convier ces personnes à un repas après la messe du dimanche. 6 personnes étaient ses invités. 7 avec lui.

Comment en sommes nous arrivés que le fameux dimanche en question sa facture pour le diner fut beaucoup plus importante ?  En effet, finalement, 19 membres du clan Melançon remplirent la moitié du restaurant de son cousin. Un bon groupe de gais lurons qui faisaient connaissance ou renouait  avec des parents qu’ils n’avaient  vus depuis longtemps.

 

Je crois que le vent a tourné quand, en parlant avec Lucie, la sœur d’Hervé je lui avais dis que c’était bien dommage qu’elle ne soit pas présente elle aussi. Je savais bien que Chicoutimi ce n’est pas à la porte, et qu’à 85 ans  les voyages sont pas mal moins tentants, mais je trouvais ça bien triste qu’elle ne puisse retourner sur les lieux de son enfance avec son grand -frère. J’ai donc «  poussé un peu » lui suggérant de demander à Robert, son fils nouvellement retraité, de l’amener.

 

Quelle joie ce fut pour moi et Hervé d’apprendre quelques jours plus tard que, oui, elle y serait avec Robert et Gaétane, sa conjointe. 3 personnes de plus à la table !!!

Si Lucie venait de Chicoutimi, Georgette l’autre sœur d’Hervé, ne manquerait pas le bateau certain. Elle y serait elle aussi malgré une récente fracture à la hanche et ses 83 ans.

Elle apparut avec 3 membres de sa famille, son fils Robert, sa fille Linda le mari de celle-ci Claude . 4 personnes de plus à la table. Total 14

Le nombre augmenta encore quand les 3 neveux et nièces (enfants de Bernard Melançon) s’ajoutèrent avec leurs conjoints. Nous étions maintenant 19 !!!!

Quelle grande grande joie pour le cousin Hervé.  Il avait du annuler ces réunions de famille annuelles il y a quelques années et il se réjouissait de ce rassemblement impromptu.

 

Le voir agir durant ces deux jours  nous n’aurions jamais deviné qu’il avait 93 ans. Revoir tout son monde sur les lieux de son enfance le rajeunissait et lui donnait des ailes.

Il allait d’une place à l’autre comme s’il marchait sur des nuages. Alors que nous le cherchions dimanche matin, nous l’avons trouvé mangeant son déjeuner au restaurant ou il s’était dirigé seul malgré sa vue bien diminuée.

 

Des fins de semaine de la sorte ne sont pas sans être très émouvantes pour les personnes concernées. Revoir les lieux de son enfance et ne plus les reconnaître, être à l’endroit maintenant désert de la maison ou l’on a grandit, la visite au cimetière à chercher les noms de nos chers disparus et  l’église pleine de souvenirs tristes et heureux. Heureusement que la présence de ceux encore de ce monde contre balance avec la nostalgie du passé.

 

Nous les cousins de la onzième génération dont je fais partie, avons vécu avec beaucoup d’émotion cette merveilleuse fin de semaine de retrouvailles Melançon.  Connaître enfin les cousins de l’autre génération  qui avant nous ont vécu une vie de durs labeurs et de sacrifices fut tout une grande révélation

 

À Hervé.Lucie et Georgette nous voulons dire toute notre admiration. La vie ne fut pas facile pour eux.  Ils sont demeurés malgré tout des personnes pleines de joies de vivre et d’optimisme.

 

Une inspiration pour toutes les futures générations de Melançon.

 

Avec toute notre gratitude

 

Jocelyne et …les autres Melançon, à Henri, à Isaie, à Damien, à Bernard, à Anna,